-
16.12.16
Je pars en vrille, j'suis un gâchis,
une masse diffuse, une fille confuse
Et je pars loin dans mes délires sans revenir
Jamais je n'ai été si légère sans avenir.
Je m'enfuis, puis toutes mes conneries me rattrapent
vous me retenez aussi, putain, laissez moi prendre le large
Foutez moi la paix, laissez-moi je vous en prie
Je sais pas ce que vous voulez, vous êtes là une minute puis c'est fini.
Ça me rend malade, v'là j'ai la gerbe
J'veux bien de l'herbe, si chez l'voisin elle est plus verte
Et je veux la lune, si dans ta nuit elle est plus claire
Pour l'intérieur de ma tête, où c'est noir parce que je galère.
Je couche mes mots sur le papier,
l'écriture : mon seul recours, plus grand secours
pour me faire me sentir moins inutile
Moins incapable, moins dérisoire,
Genre maître du chaos qui règne dans mon esprit.
Mais c'est une illusion, et quand elle sera partie
et vous aussi
Y me restera quoi ?
Plus rien du tout, non rien du Tout
qui me composait,
bien avant vous.
Pourquoi j'suis plus la même ?
Pourquoi je réfléchis plus que je dis
Et je crie plus que j'écris ?
Pourquoi c'est si dur de mettre de côté,
De m'échapper,
du cercle vicieux qui m'a happée.
Les secrets, les non-dits, je peux plus m'en séparer ! je veux pourtant
aller écraser des montagnes, je veux aussi
aller défoncer c'qui m'écrase, et puis
Cette culpabilité qui m'accable…
Et la raison pour laquelle je suis si calme
C'est que j'sais plus comment hurler tout ce vacarme.
-
Commentaires