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    En face, l'appartement

    Edward Hopper, "Night Windows", 1928.

     

    Le récit d'un homme qui se plaît à observer ses voisins... 

     

     


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  • M.

    M.

    RIP Marion, tu seras toujours dans nos cœurs. On t'aime, à jamais.

     

     

     

    Tu étais cette petite fourmi. Rebelle, toujours en quête de nouveauté, d'exaltation et de petites joies dans l'inconnu.

     

    Le labyrinthe de tes pensées n'avait d'égal que la profondeur de ton regard. Tes petits yeux, malicieux, pétillants, qui s'étiraient en petites fentes lumineuses quand tu souriais, étaient comme deux étoiles dont l'éclat masquait l'obscurité qui se cachait, te consumait, vicieuse et affamée.

    Mais ta vitalité, cette petite flamme que tu emportais toujours avec toi, dévastait tout sur son passage ! Elle t'éclairait d'une aura blanche comme la neige, éclatante comme le givre sous le soleil brûlant de début de printemps.

     

    Tu nous chamboulais le cœur, tu trimbalais ta sonde l'air de rien, on pansait tes vilaines plaies comme on pouvait.

    Ça n'a pas été assez pour te garder sur terre, mais tu es toujours en vie. Tu brilles ! Et dans mes rêves, petite luciole, tu ris !

    Toutes mes clopes sont comme les tiennes, comme si tu braquais encore chacune d'elle à la sortie du self.

    Et ma combi jaune, cette chemise bleue et mon binder, ils ne m'appartiennent plus. Ils sont un souvenir de ton style que j'emprunte à ma garde-robe par mémoire, par souvenir de toi.

    Et que je range précieusement quand je sens que tu me regardes, que tu m'accompagnes sans que je te voie.

    Tu étais un soleil, un vrai tournesol de l'enfer, j'te jure ! Tes Docs n'ont pas seulement marqué les murs de notre prison dorée, elles ont aussi imprimé au fer rouge sur mon cœur ton nom. Et il y restera toujours. À jamais. Peu importe où je suis, où tu vas. Tu es toujours là, et je ne te laisserai jamais t'envoler.

     

    Lorsque la petite fourmi est partie, elle ne se doutait pas que toute la fourmilière s'effondrerait. Elle ne se doutait pas que toutes ses sœurs en construirait une autre, nomade, dont elle serait la Renne et qui l'entourerait d'amour à chacun de ses voyages… Ses si lointains voyages…

     

    M.

     

     


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