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    [musique,groupe,métissage,celtique,réunionnais, impressions]

     

    Bonjour à tous. 

    Aujourd'hui je vous présente un groupe que j'aime beaucoup. Un groupe que je connais depuis quelques années seulement mais que je n'ai de cesse de diffuser et écouter. Un groupe bien de chez moi, mais qui me fait voyager. Car ce n'est pas un groupe typiquement de chez moi. Ils ont un pied dans l'Océan Indien et un pied dans la Manche ; un bras dans la maison familiale et un autre sur l'instrument de musique. Aujourd'hui, je tente comme je peux de vous présenter un groupe sur lequel même mon petit frère de 3 ans aime danser : Renésens

     

    C'est un groupe de musique créoloceltique -j'aime beaucoup ce mot- qui me touche beaucoup dans son histoire et ses chansons. Un groupe né en même temps que moi, en 1998. J'ai tenté de retranscrire ce que leur musique m'évoque, à travers un poème aux sonorités qui essaient tant bien que mal de s'harmoniser.

     

    Bonne lecture, bonne découverte, et bonne écoute !

     

    --- 

     

    Renésens

     

    Confort réunionnais mêlé aux épices celtiques,

    Voix vibrantes au cœur d'un caillou volcanique

    Cris de cornemuse qui revendiquent le métissage,

    C'est une affaire de famille…

     

    Musique chargée d'émotions,

    Instruments parlant, impressionnants,

    Rythmes endiablés ou mélancoliques,

    Mélange clavier, flûte, cornemuse, roulèr...

    Une pureté acoustique !

     

    Le cœur serre et danse en même temps

    Épris d'une incroyable sensation,

    Mon oreille en demande encore

    Arrêter cette folie musicale ? Pas question !

     

    Les chansons sont vivantes, et elles appellent

    Comment résister aux messages

    Toujours pointilleux, toujours mélodieux

    Empreints surtout d'une très grande fierté

     

    J'aime écouter ce mélange endiablé

    Braise sonore prête à être enflammée !

     

    Bretagne et Réunion s'étreignent,

    Se portent l'une l'autre affectueusement

    Et s'embrassent sans peine

    Sur des montagnes de notes ascendantes.

     

    Renésens est la mixture réussie

    De familiarité, musique, partage et amour

    Mixture qui, j'espère, résonnera toujours

    Dans les moments qui manquent de vie… 

     

    -- 

     

    Quelques titres : 

     

     

    J'aime également beaucoup : Reg-oula, We love mountains et On est bien que chez soi

    19/09/2015


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  • J-2

    J-2 J-2

    J-2

     

    [Rentrée scolaire, nouvelle étape, sentiments]

     

    Dans deux jours c'est la rentrée : dans l'enseignement supérieur.

     

    Je vous fais part de mes sentiments concernant cette nouvelle étape de ma vie, sur le vif, à deux jours de la grande 'jetée' à l'eau. J'ai décidé que sheng huo suivra, le plus possible, ma progression et mon parcours dans ma vie étudiante, qui a déjà commencé avec un certain déménagement, une prise d'indépendance nouvelle.. Je vous laisse.

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    Ólafur Arnalds - Film Credit

     

    Me voilà au seuil d'une porte de ma vie. Celle qui sépare le chemin que j'ai tracé ici du point où il rejoint celui que d'autres ont tracé avant moi. J'ai un peu peur, mais hâte quand même. Hâte de l'ouvrir, de voir ce qu'il y a derrière, hâte de pouvoir repousser les obstacles et me faufiler à travers eux, hâte de pouvoir enfin me jeter à mes peurs et mes démons. Hâte de jouir du fruit de ma première décision, de mon premier choix autonome. Hâte de devoir affronter mes peurs, hâte de devoir me faire confiance.

    J'ai hâte de marcher vers ce dont j'ai rêvé, de suer et de travailler pour atteindre mes buts. J'ai choisi une voie de défis, j'ai choisi des matières de challenge. J'ai choisi d'aller vers ce qui me fascine, ce qui me dépasse, ce devant quoi je me sens minuscule. J'ai choisi de faire de mes passions mon quotidien, d'être épatée tous les jours. Et je prends des risques.

     

    Je prends le risque de tomber, de foncer droit dans un mur et de l'enfoncer la tête la première. Je prends le risque de pleurer, de hurler, de couler, d'étouffer, de m'épuiser. Je prends le risque de l'échec. Je prends le risque de perdre, de me perdre.

    Pour pouvoir connaître la joie de me retrouver, de me relever et de continuer à me battre. Pour connaître la joie de l'apprentissage et des leçons, pour connaître ce que ceux que j'admire ont vécu avant moi.

     

    Je veux être stimulée, avoir cette fierté et cette joie de l'accomplissement et de la réussite quand j'ai passé ne serait-ce qu'un calcul difficile, je veux me voir grandir encore et toujours, me voir apprendre, acquérir de la sagesse. Je veux pousser et franchir cette porte, et poser le pied dans vos chemins, qui ont été tracés pour que nous autres le prenions, comme un guide.

     

    J'accroche au bout de la route une image, celle de tout ce(-ux) qui m'inspire. Celle de Glenn Gould, celle de Feynman, celle du capitaine Scott, celle d'Isaac Newton, celle de Mme Curie, celle de mon tuteur, celle de tous ceux qui croient en moi, celle de l'Univers, celle de la nature. J'accroche au dessus de ma tête, au dessus de mon lit ces images, et je les repousse jusqu'au bout du chemin quand j'avance. Comme cela, même si je n'en vois pas la fin, si je ne vois pas combien la route est encore longue, j'ai mon objectif devant les yeux et cette famille autour de moi.

     

    J-2

     

    J'ai en particulier un esprit, un modèle à suivre. La voie d'un homme que je voudrais emprunter, car avec lui tout me semble facile. Par lui mon esprit est passionné, mon cerveau tourne à plein régime, mes yeux brillent de toutes les étoiles de l'Univers, et mon cœur déborde d'admiration. C'est un génie que je tiens en très haute estime à cause de ses accomplissements, de sa personnalité, de son intelligence, de son esprit rusé, de son sens de l'humour, mais surtout de ses fautes.

     

    Toujours, lorsque je pense aux grands esprits comme lui, je me demande si je suis vraiment faite pour la science, puisque je n'ai pas leurs penchants naturels et leurs facilités. Mais je réfléchis et je me rends compte que la science fait partie du maigre lot de choses qui arrivent à exalter et à impressionner mon esprit flou et embrumé.

    Je me suis souvent perdue dans d'infinis questionnements, mais toujours mes instructeurs ont cru en moi. Ils m'ont poussée sur les chemins de la réussite et m'ont forcée à relever la tête, et puis il y a lui, ce génie dont les histoires et les actions résonnent en moi. Cet homme que je veux suivre, et dont j'aime à prendre la grandeur comme motivation. Avec lui mes choix sonnent comme une évidence, toujours. C'est donc à lui que je dois payer tribut dans mes accomplissements. Alors je mets mon sac sur mon dos, j'empoigne cannes et bagages et je me mets en route.

     

    Je me mets en route vers la nature, vers un objectif fou, vers un rêve, comme Robert Falcon Scott s'est mis en route pour le pôle sud, sans jamais abandonner son équipage. Je me mets en route en mettant en priorité devant moi l'image de mon modèle absolu, Mr Richard Phillips Feynman.

     

     

    J-2


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  • Gabriel

     

    Parfois, on a juste besoin d'y mettre des mots...

     

    I remember The day. I was a mess. I messed up everything. I thought I was going to handle it well, keep it all inside and shut up. But I couldn't. I can't. I can't just shut up when you are calling me, when you are asking me to remember, to tell you something.

    I feel like I owe you something... A 'good bye', maybe ? I need to build you a grave, where I can go when I feel all alone. Where I can go to remember. Where I can go when you are calling me. I can't let you without a bed, without a place to rest. I owe you this, I have to give you at least your place on Earth.

     

    They called you back too fast ! Now I miss you, and I won't let you go. I stick a smile on my face and wake up happily every morning, but whenever I think about you, the mask falls off my face. My success is yours, I give it to you. I don't need their congratulations without you. I don't need rewards for a work I have done while loosing you. Because I burried you for it. Dirtyly. I shut the noise telling me it wasn't fine, and now it haunts me.

     

    I have to dig you out, I will start over. I am starting over. I am giving you the funerals you need, I am giving you a grave. I am rocking you, dear child, dear Angel. I am singing to you, Gabriel-le. And I am telling you it is OK. I could never let you go, so I make room for you in my mind. I make room for you to sleep, now you can Rest In Peace. <3

     


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  •  

    Petit homme, la vie

    Petit homme, la vie

     

    [hommage, compassion, questions, mort/vie]

    L'homme vient, l'homme part.

    La vie est fugace, et tout la suit

    Déposé sur son seuil, sans bagage et indigent, le vivant grandit

    Bientôt il se perdra, connaîtra l'embrouille des sentiments

    sourires, pleurs, cris, rires,

    l'homme étudie la vie et la laisse s'échapper.

    Toujours a-t-on voulu la retenir

    mais quand elle part, c'est fini, Il part aussi.

    Les hommes entre eux s'aiment et s'attachent

    et se partagent la seule chose qu'ils ont de pareil : la vie.

    Ils font mine d'ignorer que ce n'est qu'un instant

    font semblant d'oublier que ce n'est qu'éphémère

    C'est le seul moyen de pouvoir vivre.

    On fait semblant de l'embrasser

    Nous aimons cette vague qu'elle soulève en nous quand nous vivons quelque chose de beau,

    quand quelque chose nous réconforte, quand on ressent de l'émotion, quand on touche et qu'on nous touche.

     

    Aujourd'hui le petit homme a la tête basse.

    Il regarde cet autre homme, « je viens vraiment de lui ? »

    l'homme déteste la mort, et pourtant il donne la vie.

    Pourquoi inflige-t-il à d'autres la vie alors que la vie, il la déteste

    parce que la vie vient et que la vie part ?!

    Pourquoi met-il au monde d'autres hommes qui vont détester la vie quand elle va le prendre ?

    Peut-être est-il fait pour donner la vie ?

    Peut-être que finalement, il aime la vie ?

    Maman, pourquoi les gens meurent-ils ?

    C'est comme ça mon petit homme, je ne sais pas.

     

    La poussière redevient poussière

    L'étoile redevient étoile

    L'intra- retourne à l'intérieur

    sous la terre, dans la Terre ;

    Petit homme est triste, qu'un autre homme soit parti

    petit homme, je suis triste, que cet homme soit parti

    puisque moi aussi, comme toi, je vis

    je partage avec toi la seule chose que nous avons de pareil :

    nos sentiments, notre vie.

    Je compatis, petit homme, je compatis.

     


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  • Un secret [essai]

    Un secret [essai]

     

    [Imagination, images, interprétation]

     

    Parfois, partager un secret est un acte empoisonné. Tentative d'interprétation du secret, ce que nous expérimentons tous les jours.

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    - Hey, what is it like to kill a man ?

    - I don't know, I said.

    But I know, right inside of me, I know.

     

    Une petite chenille, un sifflement, un souffle d'air, changement de pression, passe de ta bouche à mon oreille. Et c'est fini. C'est sorti de ta tête, c'est entré dans la mienne. Je te promets que je ne dirai jamais rien, mais ce n'est pas vrai. Pas vrai du tout. Une fois qu'elle est entrée en moi, la chenille ne peut plus ressortir.

    Même si je ne parle pas, je me trahirai. Mes yeux, le son de ma voix, les tremblements presque imperceptibles, mes pupilles qui se dilatent, mes doigts que je serre et qui s'emmêlent, les minuscules frissons qui parcourent ma peau : des signes de tromperie.

    Je me trahirai, car c'est ça, un secret. Je veux tellement le garder, qu'il a besoin de s'échapper. Ramper hors de moi, couler de mes parois, s'évaporer par les ouvertures chaudes.

     

    Un secret commence par s'infiltrer, dans ta vie. Comme une bêtise, une erreur non rectifiable, une tâche d'encre sur ton plus beau papier. Au début ce n'est qu'une tâche, un point d'encre, mais tu ne peux plus l'enlever, alors tu passes ton doigt dessus. Tu essaies de le rectifier, de le cacher, mais ça empire. C'est trop tard. Tu as gâché ton beau papier. Mais c'était le seul, tu n'as qu'une seule vie. Alors tu ratures, et tu commences à écrire les lignes suivantes. Mais c'est trop tard. Tes yeux remontent sans cesse le papier, la tâche obsède. C'est ton secret.

    Ça te ronge, doucement, ça s'étend sur ta feuille, toutes les fibres du papier absorbent l'encre, ta vie s'imprègne de ton erreur. Il se diffuse dans tes veines, quand ton cœur bat. Boum. Boum. Boum. C'est ton secret. Tu es infectée. Dommage.

    Il faut que tu me le dises, il faut soulager ton corps de ce poids immonde qui te pèse et te tient à terre. C'est ton secret.
    Tu me le dis. Bon, allez, à moi. C'est tout. Que moi. Promets moi que tu ne le diras jamais.

    Je ne dirai jamais rien, mais le mal est fait. Ça va se savoir. C'est trop tard. C'est le secret. Il est sorti de ta bouche, est entré dans mon oreille. Maintenant il atteint mon cerveau, et je le pousse dans un coin.

    On fait l'amour.

    Mais ton secret est entré en moi. Il se diffuse, il se propage. Lentement, mais sûrement. Je connais ton secret. Trop tard. Mon corps va réagir, le système immunitaire est réveillé. Mon corps va me trahir. Pardon.

     

    On a fini.

     

    J'ai dit :

    - Hey, what is it like to kill a man ?

    - I don't know, you said.

    But you know, right inside of you, you know.

     

    Tu sais.

    Tu sais.

    Tu sais.

    Tu sais.

    Tu sais.

     

    Tu sais. Mais maintenant, moi aussi je suis infectée. Mais, alors que tu rentres chez toi, le cœur léger d'avoir partagé ton secret, tu sais que tu viens de m'embarquer. Dans le sordide cercle. Immonde. De ton secret. Tu culpabilises. Un petit peu. Pas grave, tu n'es plus seule, au moins.

    De mon côté c'est dur. Tu es partie, mais tu m'as contaminée. Je suis possédée par le secret. Je n'y pense pas trop, je fume une cigarette. Le secret se tait. Il se cache, il attend le moment propice pour se montrer. Quand je te revois. Cette fois, le secret se montre. Je suis tranquille, je ne t'en parle pas. Mais tu as peur, toi, que je le dise.

     

    Tu vois mes yeux : mes pupilles sont dilatées, et elles te fuient. Tu vois mon cou : les veines sont tendues et gonflées. Tu vois ma bouche, qui frétille quand je te parle. Tu sens mon souffle, imperceptiblement saccadé. Ma peau : parsemée de petits boutons. Mes poils : hérissés.

    Faisons l'amour.

     

    Ce n'est plus pareil : tu ne me tiens plus, tu fais l'amour à ton secret.


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