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No man's land
Il y a quelques temps, par un samedi matin tout gris, j'ai écrit sur cette impression que j'ai pendant mes crises d'angoisse d'être entrain de mourir. Tous ceux qui ont expérimenté ces crises savent de quoi je parle. Cette impression d'être aspirée par une force noire, de tomber dans un sommeil lourd - ou l'inconscience, de ne plus accorder d'importance au son des voix qui essaient tant bien que mal de nous tenir éveillé.
Oui, j'ai écrit sur cette sensation que j'ai de ne plus pouvoir continuer à respirer tellement ça fait mal, tellement l'air qui entre en moi me brûle. Cet instant où j'ai envie de me laisser aller, parce que le seul fait de respirer est devenu insupportable et douloureux. Cette envie de me laisser happer, et de ne plus vous répondre. Cet instant où je me sens prête à tout abandonner. Ce moment où ma tension baisse tellement qu'ils décident finalement de m'emmener aux urgences. Ce qu'il se passerait si je pouvais vraiment m'y abandonner.
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Terre dévastée, terre inconnue
Je marche dans le noir, mon destin à la clé.
Verrai - je la lumière au bout du chemin,
Ou serai - je une fois de plus engourdie par le ciment de ma propre anxiété.
Je vois déjà l'étau qui se resserre et
Mon esprit étriqué et
Mon corps tordu et
Ma voix cassée et
Ma raison perdue et
Mon âme hurlante et
Mon corps brûlant et
Mon cœur brûlant et...
Le noir.
Puis le vide.
Un long sommeil tranquille dont peut être
Je ne sortirai jamais...
Car c'était la fois de trop et
Puis c'était la dernière.
Trop de noir m'a engloutie
Je n'ai pas résisté aux appels de la nuit
Plus la force de me battre, l'estomac trop noué, la douleur insupportable.
J'ai entendu les cris paniqués
Presque les sirènes dans vos têtes
Des voix familières, rassurantes
Inconnues, aussi confuses
J'ai entendu !
Les appels, les ordres, les recommandations.
J'ai entendu !
Vos voix se briser contre vous même,
Contre votre gré. Vos bras m'entouraient...
Par terre couchée, vite !
Bip Bip et ce satané téléphone qui n'arrête pas d'sonner !
Jambes tendues, parlez lui !
Putain elle convulse, qu'est ce qu'on fait ?
OK, cette fois on appelle les pompiers...
Pas le temps d'entendre les sirènes arriver,
Pas eu le temps de sentir vos larmes couler
Ces gouttes salées me tomber sur le corps
Douceur rassurante de la chaleur humaine...
Elle va me manquer.
Mais j'ai pas eu le temps désolée.
Et mon corps s'en est allé
Porté par la facilité de ne pas respirer.11/03/2017
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Commentaires
1ReedMercredi 9 Mars 2022 à 08:13Hey There. I found your weblog the usage of msn. That is a really neatly written article. I will be sure to bookmark it and come back to read extra of your useful info. Thanks for the post. I will definitely comeback.Répondre
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